CAN 2010 : Mali 0-1 Algérie, l'analyse www.ferdjiuoua.tk

Publié le par hassan hamma

C’est avec un nouveau dispositif tactique que l’EN a joué son second match contre le Mali après la déroute face au Malawi. En 4-5-1 et avec plus d’engagement, les Verts ont réussit l’essentiel, à savoir l’emporter et rester dans la course à la qualification. Si l’entame a été pénible avec des premières minutes au cours desquelles l’EN aurait pu encaisser un but d’entrée, progressivement, la sérénité est revenue et si les 20 première minutes n’ont pas offert un grand spectacle, elles ont surtout permis à l’équipe de se rassurer, de faire tourner le ballon et d’effacer le petit traumatisme du match précédent.



Une équipe plus cohérente

\Face à une équipe malienne tout aussi attentiste, l’EN n’a pas pris de grands risques. Avec le retour à une défense à quatre, la sortie de Samir Zaoui, l’entrée d’Abdelkader Laifaoui en latéral droit et le repositionnement de Nadir Belhadj en latéral gauche, l’EN a conservé un milieu renforcé mais plus homogène. En sacrifiant un attaquant mais en alignant un joueur offensif de plus (un trident Matmour à droite, Ziani à la baguette et Bezzaz à gauche, derrière Ghezzal), les Verts ont gagné en cohérence et ce, même sans livrer un grand match. Seul la zone de récupération n’a pas changé, à un détail près, Hassan Yebda, en ajoutant un match de plus, s’est un peu plus acclimaté dans le jeu au point de fournir une prestation très convaincante. Le match contre le Malawi, outre l’aspect climatique évoqué par le sélectionneur, avait surtout été le premier match des Verts depuis celui de Khartoum et la sélection avait manqué de mordant et, sans doute, de préparation face à une équipe qui avait joué deux matchs amicaux avant la CAN et n’avait pas grand-chose à perdre dans cette confrontation. La victoire malienne ne doit, surtout pas, faire oublier cette entame de compétition. Les Verts ont appris lors de cette première rencontre qu’on ne doit jamais sou-estimer un adversaire.

L’EN assure l’essentiel

Contre le Mali, on a retrouvé les fondamentaux : si le jeu ne fut pas flamboyant, la sélection a surtout joué comme elle a su le faire durant les qualifications, à savoir avec une grosse concentration, de l’engagement et de la combativité. Si la maitrise collective n’est pas encore au rendez-vous, l’essentiel était déjà de se rassurer, d’offrir plus de cohérence dans le jeu et le passage en 4-5-1 n’y est pas étranger en permettant à Ziani d’être moins seul à la baguette en profitant du soutien de Bezzaz (discret) à gauche et d’un Matmour nettement plus à l’aise dans ce poste de milieu offensif droit. La défense à 4 a aussi donné quelques gages de sécurité en ne concédant qu’une seule véritable occasion. Si Abdelkader Laifaoui a été en dessous (tout en ayant, tout de même, un bon engagement physique), Nadir Belhadj, l’un des seuls à son niveau contre le Malawi, a montré encore beaucoup d’application, d’abord défensivement puis offensivement. Dans l’axe, la paire Halliche - Bougherra est certainement la meilleure charnière depuis de longues années, avec une belle répartition des tâches défensives.

\Nous avions parlé du point faible que constituait la zone de récupération, ce fut mieux contre le Mali avec un Yazid Mansouri en petit regain de forme mais surtout un Hassan Yebda au volume de jeu important. C’est d’ailleurs sans doute l’un des principaux enseignements de ce match, il a fallu quelques rencontres (nous déplorons encore une fois l’absence de matchs amicaux) pour que le joueur de Portsmouth s’affirme et s’il fut déjà bien dans son match face au Malawi, il a, cette fois, livré une rencontre solide en imposant son style assez physique et en pressant assez haut les milieux adverses.

L’animation du jeu n’a pourtant pas été flamboyante mais là aussi nous avons noté du mieux et surtout une plus grande maitrise après avoir ouvert le score. Là où contre l’Egypte, l’EN s’était mise à reculer, contre le Mali, elle a retrouvé plus de sérénité avec un Karim Ziani, dont la motivation ne s’est pas faire mentir, et qui a pu, cette fois, profiter de la présence à ses côtés de Karim Matmour et Yacine Bezzaz, ce qui a simplifié les solutions de relance. Si Bezzaz n’était pas dans un grand jour, on a pu voir, par instants, que sa qualité technique et de centre pouvait déstabiliser une défense. De l’autre côté, Karim Matmour s’est à nouveau affirmé dans un poste plus offensif en montrant une belle complémentarité avec Karim Ziani. Devant, Abdelkader Ghezzal, à défaut d’ouvrir son compteur but a parfaitement joué son rôle de harcèlement de la défense, en usant de son physique et de ses qualités techniques.

L’Angola en ligne de mire

Remis sur les rails, l’EN doit tirer deux grands enseignements de son début de CAN. Le premier est qu’il ne faut jamais sous-estimer un adversaire et encore moins une compétition avec une préparation sans doute insuffisante. Le second, qu’elle n’a pas encore atteint un niveau de maitrise suffisant pour se permettre de ne pas être à 100% niveau combativité et rigueur collective. Le match qui se profile contre l’Angola sera difficile à plus d’un titre. Face à l’organisateur et devant un public acquis à la cause adverse, il faudra beaucoup de caractère pour arracher sa place pour le second tour. 

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hassan hamma
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